"Ce n'était pas ma vraie main. Mon cœur
battait à tout rompre, envoyant mon sang à travers tout mon corps à une
vitesse folle. Mon corps était une figure en plâtre, dans laquelle des
sorciers avaient insufflé une vie d'emprunt. La flamme de la vie
véritable était absente. Mes muscles truqués, mensongers se contentaient
de se mouvoir. Je n'étais en fin de compte qu'une figurine temporaire
destinée à quelques sacrifices."
Haruki Murakami, Saules aveugles, femme endormie